Si vous êtes un passionné de l’industrie automobile, vous savez que la plupart des constructeurs dits «de Détroit» commercialisent différents véhicules sur différents marchés internationaux. Ainsi, Chevrolet brasse de grosses affaires au Brésil, un pays qui semble apprécier les camionnettes de dimensions moindres que celles du Chevrolet Colorado.
Au sud de l’équateur, ce pick-up au noeud papillon, assemblé sur un châssis monocoque qu’il partage avec un petit utilitaire, s’appelle le Chevrolet Montana. Vous dites qu’il vous rappelle les populaires Ford Maverick et Hyundai Santa Cruz? Vous avez tout à fait raison.
Avant de dévoiler son tout nouveau Chevrolet Montana 2023, General Motors a lancé en avant-goût une vidéo qui révèle une camionnette qui connaîtrait fort probablement un grand succès en Amérique du Nord.
Voyez comme les dimensions semblent être dans la ligne de mire des Ford Maverick et Hyundai Santa Cruz, un duo qui a reçu beaucoup d’attention de la part des consommateurs de notre continent grâce à leur taille conviviale et à leurs coûts de fonctionnement raisonnables. Avec une caisse qui accepte d’héberger les courses faites à la quincaillerie le week-end, ces deux pick-ups répondent à ce dont la plupart des acheteurs ont vraiment besoin (et si vous êtes d’accord, nous ne partirons pas sur cet autre sujet de discussion).
Voyez aussi, sur ces captures d’écran (ci-dessous) tirées de la vidéo promotionnelle, comment le Chevrolet Montana camouflé semble partager l’ADN bien connu des autres membres de la famille actuelle. Ce qui est loin d’être une mauvaise chose. Une vidéo dans le site média de GM Brésil montre par ailleurs le plus bref des regards dans l’habitacle, promettant une cabine qui reprend de nombreux éléments de style trouvés dans les nouvelles cabines du Chevrolet Silverado et du Chevrolet Colorado, notamment autour de l’écran d’infodivertissement. Là encore, ce n’est pas une mauvaise chose.
Mais alors, qu’est-ce qui freine General Motors de faire débarquer son Chevrolet Montana en Amérique du Nord? Probablement les deux mêmes raisons qui empêchent Stellantis (anciennement FCA) de nous offrir le Fiat Toro sous la robe d’un Dodge Rampage ou d’un Ram Dakota. Soit 1) les coûts et 2) la disponibilité des groupes motopropulseurs.
Il faut savoir que les conflits géopolitiques des années 1960 ont plombé les ventes de camionnettes assemblées à l’extérieur de l’Amérique du Nord, parce que celles-ci sont soumises à de lourdes taxes. Au point de les rendre aussi, sinon plus dispendieuses que les camionnettes (plus grandes) assemblées chez nous.
Par ailleurs, les moteurs à essence aux minuscules cylindrées sont rarement un succès, de ce côté-ci de l’Équateur, tandis que les motorisations diesel sont un «no-go» dans cette catégorie de camionnettes.
Pourtant, les Ford Maverick et Hyundai Santa Cruz (notez que nous ne parlons pas ici du Honda Ridgeline) sont venus prouver qu’il existe un marché nord-américain pour les petits pick-ups monocoques.
Si Chevrolet se décidait à faire débarquer sa petite camionnette sur notre continent, peut-être qu’il pourrait lui donner l’appellation El Camino. Chevrolet El Camino, ça sonnerait bien, non?
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